Malgré la loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes en situation de handicap ou les recommandations de la rapporteuse spéciale des Nations Unies sur les droits des personnes handicapées, la situation des personnes handicapées en France reste très en deçà de nos obligations :

  • un manque d’accessibilité dans les villes, dans les transports et les logements avec des obligations de mise aux normes toujours repoussées ;
  • la faiblesse de l’accès de tous les enfants handicapés à un accompagnement adapté dans des établissements scolaires inclusifs et ordinaires ou à des places en établissements spécialisés pour celles et ceux pour lesquel-les c’est adapté ;
  • deux millions de personnes en situation de handicap sous le seuil de pauvreté en dépit de l’augmentation de l’allocation aux adultes handicapés (AAH) ;
  • des aides insuffisantes et des restes à charge trop importants avec des plans d’aide revus à la baisse qui ne permettent pas de garantir une vie digne à chaque individu ;
  • un accès aux soins de santé au plus près de leur lieu de vie, aux apprentissages, aux accompagnements qui reste à un niveau insuffisant.

Le gouvernement, en annonçant une série de mesures pour améliorer l’accueil et l’intégration des personnes en situation de handicap, ne fait que reprendre les engagements pris depuis des années. Pour Arnaud de Broca, président du collectif Handicaps, qui regroupe les plus grosses associations du secteur, « On demande à voir les traductions concrètes de ce beau discours. »

Pour Europe Écologie – Les Verts, la situation du handicap en France mérite mieux que des promesses et demande que les engagements du gouvernement soient suivis d’effets concrets, tant au niveau de la participation des personnes en situation de handicap à la vie sociale, que des actions en faveur de l’accessibilité des cabinets médicaux, de la formation des médecins aux spécificités de l’examen de la personne handicapée, de la scolarisation des enfants et du manque criant de structures adaptées, de l’autonomie de la personne handicapée, de la possibilité de circuler librement ou du droit de vivre dignement avec ses proches.

EELV demande, notamment, un renforcement de l’obligation d’accessibilité des logements et des transports, l’individualisation de l’allocation aux adultes handicapés, la revalorisation du statut des assistant-es d’élèves en situation de handicap (AESH) et un plan de prévention de la maltraitance en établissements.